Les amendements de Sébastien Delogu pour ce dossier

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Hier soir, au repas annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), vous avez dénoncé, monsieur le Premier ministre, « les leçons de morale de certains, bien au chaud, qui expliquent à la société israélienne qu'elle surréagit ». Massacrer 40 000 êtres humains, en majorité des femmes et des enfants, c'est donc, selon v...

Dans le même temps, Netanyahou, le criminel de guerre, balayait d'un revers de la main, contre l'avis des familles d'otages, du Conseil de sécurité des Nations unies, de la Cour internationale de justice…

…et des peuples du monde entier, une proposition de trêve et annonçait une attaque terrestre à Rafah – une nouvelle boucherie qui, à l'heure où je vous parle, a déjà commencé. Rafah, dernière étape du déplacement forcé, du nettoyage ethnique du peuple gazaoui, déshumanisé, massacré, génocidé.

Rafah, ultime refuge de 1,2 million d'êtres humains innocents, parmi lesquels 600 000 enfants, qui font face, en ce moment même, à l'abîme, à la mort, en raison de l'inaction complice, voire coupable, de celles et ceux qui n'auront plus jamais l'âme tranquille. On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre, monsieur le Premier mini...

À Rafah, c'est l'humanité elle-même qui est souillée. Notre République doit se hisser à la hauteur de ses principes. Votre gouvernement, s'il ne veut pas être complice, doit agir.

Combien de sang, combien de larmes faudra-t-il verser avant que vous ne décidiez, enfin, de stopper les livraisons d'armes et de suspendre tous les accords de coopération entre Israël et la France ?

Monsieur le Premier ministre, la peine de mort est-elle abolie pour tout le monde dans notre pays ? Je veux commencer par rendre hommage à Wanys, 18 ans, dont la vie a été fauchée par la police pour un refus d'obtempérer.

Sa mort nous questionne. La présomption de légitime défense, défendue par l'extrême droite, s'applique-t-elle déjà contre les jeunes de nos quartiers ? Près d'un an après le meurtre de Nahel, tué à bout portant par les policiers, que reste-t-il ?

Son nom a été sali, sa maman insultée, ses soutiens bestialisés. Son bourreau, quant à lui, a empoché plus d'1 million d'euros, et a été traité comme un héros, par toutes celles et ceux qui abîment la République au quotidien.

Vous entretenez une société inhumaine, injuste, au sein de laquelle les jeunes racisés sont tués dans nos quartiers pour un simple refus d'obtempérer. Hier, lorsque j'ai entendu le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, justifier le meurtre de Wanys sans aucune compassion, j'ai pensé à ce que disait Aimé Césaire : « Ce n'est pas par la tête...

Les paroles du préfet de police de Paris jettent de l'huile sur le feu quand il faudrait l'éteindre.

Elles peuvent être assimilées à une incitation à la violence et, en l'espèce, à une apologie de la peine de mort. Notre peuple a besoin que chaque citoyen soit traité de façon identique pour trouver le chemin de la fraternité.

Notre jeunesse a le droit à la dignité pour embrasser la promesse de l'égalité. Notre République a besoin de justice pour retrouver la paix. Nous réclamons la justice pour Nahel ! Nous réclamons la justice pour Wanys, et pour tous les autres !

Allez-vous appliquer les principes fondateurs de notre République à tous ses enfants, ou souhaitez-vous être le marchepied du fascisme qui grandit et qui menace l'unité du peuple dans notre pays ?

Ce matin, une tribune inédite, signée par le collectif des familles de victimes et une cinquantaine d'associations marseillaises, a été publiée dans Mediapart. Soutenue par plus de 200 parlementaires et une dizaine de maires, elle rappelle l'État à ses obligations et exige la mise en place d'une réponse politique globale.

Il faudra traiter aussi bien des conséquences de ces violences que des causes qui les alimentent. Les semaines et les mois passent, les fusillades et les assassinats se multiplient à Marseille et partout en France. Ces meurtres sont l'arbre qui cache une forêt de renoncements beaucoup plus systémiques auxquels vous ne semblez pas vouloir vous ...

À l'abandon généralisé s'ajoute un discours raciste, plein de mépris et de haine. À l'Assemblée nationale, on ne parle jamais des miens ni de leur avenir, sauf pour les salir à travers des discours qui visent à rendre coupables celles et ceux qui sont, en fait, les principales victimes de la situation.

Nos quartiers ne refusent pas la République. Au contraire, ils la portent haut, chaque jour, dans les actions d'un Kamel Guemari, d'une Anriette Said, d'un Yvan Sorel, d'un Soly M-baé, d'une Anissa Cheurfa, de tous ces hommes et femmes qui se substituent à un État depuis trop longtemps démissionnaire.

Monsieur Darmanin, j'espère que l'inefficacité des mesures que vous avez mises en place vous conduit à faire preuve d'un peu plus d'humilité. Rendez aux habitantes et aux habitants de nos quartiers la justice et la paix. Monsieur Darmanin, vous qui n'avez eu aucun mot pour ces morts, qu'attendez-vous pour rétablir l'égalité républicaine ?

C'est avec une immense émotion que je m'adresse à vous, accompagné du collectif des familles de victimes d'assassinat, présent dans nos tribunes.